ANGOISSE ET ANXIÉTÉ EN EXPATRIATION

L’angoisse de l’expatrié est générée par les conditions propres à son mode de vie. La confrontation avec une autre culture ne se fait pas dans le contexte du voyage et de la découverte. Elle se négocie sur fond de forte pression professionnelle et de bouleversement de l’environnement familier. Dès lors, les ressources intérieures d’un expatrié sont énormément sollicitées. L’aide d’un psychologue pour expatrié aide à lutter contre l’angoisse, et permet de retrouver un point d’ancrage quand tous les repères vacillent.

L’ANGOISSE DE L’EXPATRIÉ

La surcharge de travail et les difficultés d’adaptation sont les facteurs d’anxiété majeurs de l’expatrié. À cela peuvent s’ajouter des troubles familiaux et l’ambiance stressante liée au contexte sécuritaire. Selon les destinations et la nature de son travail, l’angoisse d’un expatrié varie dans ses manifestations.
Ce sont les personnels humanitaires qui accusent les effets de l’angoisse les plus sévères avec une accumulation de stress de base et de stress dit « cumulatif ».
Le stress de base vient d’un certain sentiment d’anxiété et de désorientation quand il faut affronter les conditions de travail locales. Il tend à baisser avec le temps. Le stress cumulatif est plus sournois. Il vient parasiter l’expatrié en l’exposant sur la durée à certains facteurs de stress envahissants. Ces facteurs conjuguent différentes frustrations, professionnelles et personnelles. Dans les situations de conflit et de blocage, ce type de stress mute en épuisement et en souffrance.

Selon les individus, on observe des réactions différentes à l’angoisse de l’expatrié. Rappelons qu’il ne faut pas stigmatiser l’angoisse, qui est une réaction normale, face à une situation inhabituelle. Tous les expatriés n’offrent donc pas la même résistance. Certains vont parcourir leurs différentes phases d’adaptation, de la fameuse « Lune de Miel » de départ à la  phase de confort finale, en évitant le marasme émotionnel. D’autres, en général plus fragiles à la base, vont manifester des difficultés d’adaptation, qui dégénèrent en symptômes d’angoisse tels que :

  • crise d’angoisse ou crise de panique ;
  • troubles du sommeil et insomnie ;
  • stress aigu, mal-être, irritabilité, agressivité ;
  • perte de l’estime de soi ;
  • surmenage, burn out…

Dans ses manifestations les plus graves, l’angoisse de l’expatrié peut prendre la forme d’addictions à l’alcool, aux drogues et à la sexualité. Les hommes jeunes et célibataires sont les plus exposés à ces risques.

LE RÔLE DU COUPLE

S’expatrier en famille minimise les dérives liées aux comportements à risques, mais n’est pas pour autant une garantie de succès. Souvent, le couple est mis à l’épreuve par l’expatriation. Il se retrouve fragilisé dans son équilibre le plus intime, avec un époux et un père souvent absent. La solitude et l’isolement enferment les familles et exacerbent les problèmes de couple préexistants. Les ennuis conjugaux viennent alors grossir la cohorte des causes du stress de l’expatrié. Parfois, les épouses contactent un psychologue pour expatrié pour sauver leur couple. C’est une saine réaction pour ne pas que les choses se délitent et que l’incompréhension et le découragement ne prennent le pas sur le reste. La femme d’expatrié dispose de plus de temps et de disponibilité que son conjoint en expatriation. Cependant, cela joue  contre le couple, quand elle se sent perdue et n’arrive pas à trouver ses marques.

Il ne faut pas oublier qu’un couple sur 2 se brise dans l’aventure de l’expatriation. Certains préjugés ont la vie dure : notamment ceux cultivés par les employeurs. De fait, ils sont encore trop nombreux à pointer du doigt les épouses comme cause de l’échec de leur conjoint ! Contre-vérité bien sûr, car la principale cause d’angoisse chez l’homme expatrié est sa difficulté à gérer son stress au travail. Quant aux femmes, leur malaise tient souvent au fait qu’elles abandonnent leur job et se retrouvent confinées dans l’isolement.

L’angoisse de l’expatrié concerne bien chaque partenaire, même s’il ne revêt pas la même réalité.

Il peut appeler des écoutes différentes et des suivis individualisés, avec un psychologue pour expatrié. Les expatriés restent responsables de leur santé mentale et de celle de leurs proches.

GÉRER L’ANGOISSE DE L’EXPATRIATION

La psychothérapie est un moyen de réduire l’angoisse de l’expatrié.
L’aide d’un psychothérapeute pour expatrié peut intervenir avant, pendant et au retour de l’expatriation.

Avant de partir, il est utile de préparer son expatriation pour anticiper la gestion du stress. Il est possible de bénéficier d’une écoute thérapeutique pour évaluer les risques propres à chaque personne. De fait, il est déconseillé d’envisager une expatriation en cas d’antécédents psychiatriques et de troubles anxieux déjà présents. Il est important aussi de mûrir son départ sur le plan professionnel, en prévoyant de se former à certaines compétences, avant de partir. Le manque de confiance en soi fait partie, en effet, des principales causes d’angoisse de l’expatrié. Anticiper l’isolement est aussi important, en prévoyant des moyens de communication avec la famille et le pays d’origine. Car le deuil du départ et la distance avec les proches crée aussi une situation d’angoisse (angoisse d’abandon).

Une fois sur place, si l’expatrié n’arrive pas à s’adapter ou se heurte à un problème dépressif, les prises en charge existent. Les thérapies en ligne pour expatrié lui permettent de retrouver un lien soutenant avec sa culture d’origine, dans sa langue natale. Elles permettent déjà à de nombreux expatriés de trouver un cadre thérapeutique stable et rassurant. Dans leur impérieux désir d’aller toujours de l’avant, de nombreux expatriés font taire leurs peurs et celles de leur famille. Le cadre thérapeutique leur permet quelque part de « poser leurs malles » et d’arriver à se recentrer pour savoir comment avancer.

ET APRÈS L’EXPATRIATION ?

L’angoisse de l’expatrié prend la forme du syndrome de l’expatrié au retour. Pour mieux le prévenir, l’expatrié doit en principe prévoir les conditions professionnelles et personnelles d’un retour au pays. Mais, certains événements comme un rapatriement ne le permettent pas toujours. Le choc culturel dans l’autre sens est le grand risque que courent les expatriés et leur famille.

Pourtant, les problèmes d’angoisse liés à l’expatriation sont de mieux en mieux maîtrisés par les psychothérapeutes. Pascal Couderc est psychologue clinicien et psychologue pour expatrié. Il s’intéresse aux problèmes d’addictions, de dépendance affective et de sujétion à un partenaire. Il aide ses patients à se reconstruire dans le respect de leur parcours, leurs souffrances et leurs fragilités.
Pour préparer un départ en expatriation, ou lors d’un retour difficile, il reçoit sur rendez-vous, à son cabinet de Montpellier. Il assure aussi des visioconsultations par Skype sur l’étranger, pour les expatriés qui souhaitent vaincre leurs angoisse et retrouver la confiance.